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Lyokolux's blog

Citations du documentaire d'Absol sur l'effondrement partie 1


Informations

Les citations sont une transcription des citations du documentaire d’Absol sur l’effondrement.
Si il y a des corrections orthographiques à faire, merci de me l’indiquer; et si il y a des citations manquantes, y ajouter le timestamp correspondant de la vidéo.
N’oubliez pas le CTRL+F pour rechercher une citation précise à copier-coller.

## Les citations

« On pourrait le voir comme undéclin significatif et soutenu de la population à un endroit donné, associé à une simplification des structures sociales, une fragmentation politique, un aplatissement des hiérarchies. »

Daniel Penny, historien environnemental à l'université de Sydney, dans une interview pour le magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« Je le mesure à une perte de complexité sociale, cette complexité qui permet en temps normal de produire des biens, d’assurer la stabilité, la sécurité, la justice, le bien-être. Le déclin de cette complexité s’accompagnerait de pauvreté, de perte de vies, de famine… »

Daniel Hoyer, du Global History Databank Project dans une interview pour le magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« Pour moi l’effondrement se traduit par une perte d’identité du système lié à la disparition de ses acteurs importants. Sa dynamique doit se produire en moins d’une génération humaune et ses effets persister pendant plusieurs générations, voire être irréversibles »

Graeme Cumming, écologue à l'université James-Cook, dans une interview pour le magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« [La ] réduction drastique de la population humaine et de la complexité politique, économique et sociale sur une zone étendue et une durée importante »

Jared Diamond, dans son livre *Effondrement*, publié en 2005

« Lors de l’effondrement de l’Empire romain, en 476, les institutions ont perdu leur capacité à traiter et transmettre l’information, et des savoir-faire importants ont disparu : on voit bien que les poteries n’ont plus le même degré de sophistication. »

Sander Van Der Leeuw, du Centre des systèmes complexes biosociaux dans une interview pour le magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« Jared Diamond a identfié 5 facteurs que l’on retrouve dans l’effondrement des Mayas, des Vikings, de toutes les grandes civilisations de Mésopotamie. Et la mauvaise, c’est qu’en ce début de XXIème siècle, les 5 facteurs sont réunis, mais cette fois-ci ce n’est pas une civilisation qui est menacée, c’est le village Monde, c’est l’humanité, c’est nous tous. Le premier facteur d’effondrement, c’est le facteur environnemental. Nous avons infligé depuis 2 siècles, surtout depuis une cinquantaine d’années, des dommmages environnementaux parfois irréversibles. Deuxième facteur : le dérègleent climatique. Toutes les grandes civilisations ont fait face à ces dérèglements. Ça affaiblit les écosystèmes, et qui dit affaiblissements des écosystèmes dit pénurie de ressources, déstabilisation d’une société, conséquences économiques, géopolitiques, sociales, vous connaissez la suite. Troisième facteur réuni encore aujourd’hui, c’est la résurgence des conflits militaires. Ça découle des 2 permiers facteurs : quand les écosystèmes sont déstabilisés, quand la société manque de ressources, qu’est-ce qu’il se passe : on renoue avec les conflits, on se fait la guerre. Quatrième facteur, tout aussi important que le précédent : c’est le délitement des alliances diplomatiques et commerciales. Plus ça va mal, plus les alliances d’hier volent en éclat. Et aujourd’hui on est tous conscient que l’avenir de l’Europe est vraiment mis entre parenthèses, on ne sait pas ce que ça va donner. Et puis cinquième facteur, ce n’est pas le moins inquiétant : c’est l’aveuglement de nos élites. Dans tout effondrement de civilisation, les élites sont incapables d’expertiser la chute de leur monde. Elle sont incapables de changer leur prisme d’analyse. Et quel est le résultat ? Eh bien le résultat est simple : elles mènent une politique de caste, politique qui accentue, qui précipite, l’efffondrement d’un monde »

Yannick Roudaut au TEDxNantes du 31/01/13

« Selon les scientifiques, il existe un large consensus sur deux traits communs aux civilisations qui se sont effondrées : elles souffraient toutes d’un orgueil démesuré et d’un excès de confiance en elles. Elles étaient convaincues de leur capacité inébranlable à relever tous les défis qui se présenteraient à elles et estimaient que les signes croissants de leur faiblesse pouvaient être ignorés en raison de leur caractère pessimiste. »

Jeremy Grantham, cofondateur de Frantham Mayo van Otterloo, l'un des plus grands gestionnaires de fonds de la planère, en 2013

« La baisse de la résilience constitue un autre facteur à prendre en compte. Une société trop aisée, trop peu habituée aux souffrances et aux efforts physiques et intellectuels, se corrompt et émousse ses réflexes. Elle ne sait plus valoriser ce qu’elle a obtenu avec trop de facilité. Elle tend à créer une culture narcissique, matérialiste et oisive qui génère une jeunesse de moins en moins compétitive uniquement préoccupée par sa jouissance immédiate.

Le coup de grâce est souvent provoqué par un chagement d’équilibre quelconque. Désemparées, débordées, ces civilisations abandonnent la lutte et se désagrègent totalement pour enfin disparaître. Lorsqu’une civilisation s’effondre, elle est remplacée par une autre plus simple ; plus légère, moins densément peuplée, moins complexe, mais plus résiliente »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« L’espoir d’un “business as usual” est perdu. Le risque ne peut plus être évalué et les avoirs financiers ne peuvent plus être garantis. Les institutions financières deviennent insolvables. L’épargn est annihilée et l’accès au capital est perdu. »

Dmitry Orlov, dans son livre *Les cinq stades de l'effondrement*, publié en 2013

« L’espoir que “le marché y pourvoira” est perdu. Les marchandises s’entassent. Les chaînes d’approvisionnement sont rompues. Les pénuries généralisées de biens essentiels deviennent la norme.»

Dmitry Orlov, dans son livre *Les cinq stades de l'effondrement*, publié en 2013

« L’espoir que “le gouvernement s’occupera de vous” est perdu. Les mesures économiques du gouvernement ont échoué. La classe politique perd sa légitimité et sa pertinence. »

Dmitry Orlov, dans son livre *Les cinq stades de l'effondrement*, publié en 2013

« L’espoir que vos paires s’occuperont de vous est perdu. Les institutions sociales locales, que ce soit les organisations caritatives ou d’autres groupes qui se précipitent pour combler le vide du pouvoir, tombent à court de ressources ou échouent à cause de conflits internes. »

Dmitry Orlov, dans son livre Les cinq stades de l’effondrement, publié en 2013
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« La foi dans la bonté de l’humanité est perdue. Les gens perdent leur capacité de gentillesse, de générosité, de considération, d’affection, d’honnêteté, d’hospitalité, de compassion, de charité. »

Dmitry Orlov, dans son livre *Les cinq stades de l'effondrement*, publié en 2013

« Ce serat tout l’objet de la collaspologie, que nous définissons donc comme l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Appelons “effondrement” de la société mondialisée contemporaine le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, mobilité, sécurité) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi. »

Yves Cochet, dans une interview pour le magazine *Socialter* Hors série n°5 : *Et si tout s'effondrait ?*, publié en Décembre 2018

« L’homme sait assez souvent ce qu’il fait, mais il ne sait jamais ce que fait ce qu’il fait. »

Paul Valéry (1871-1945)

« La fragilité du système financier mondial n’est plus à démontrer. Il est constitué d’un réseau complexe de créances et d’obligations qui relie les bilans comptables d’innombrables intermédiaires, tels que les banques, les fonds spéculatifs ou les assureurs. Comme l’a démontrée la faillite de Lehman Brothers et ses suites en 2008, ces interdépendances ont crée un environnement propice aux contagions. De plus, l’oligarchie politique et financière mondiale ne montre pas de signes qu’elle a réellement compris le diagnostic et s’évertue à prendre des décisions inadaotées. Contribuant ainsi à fragiliser encore un peu plus ce système économique. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Le problème n’est pas que le capitalisme ne fonctionne pas. Le problème est que ce que nous observons en ce moment n’est pas le capitalisme, mais le corporatisme. La solidarité pour les riches. Le gouvernement qui choisit à sa guide les gagnants et les perdants. Wall Street qui obtient le beurre et l’argent du beurre, aux dépens des contribuables. Les pertes socialisées et les gains privatisés. »

Arianna Huffington, dans son livre *L'Amérique qui tombe*, publié en 2010

« Le fossé qui s’agrandit entre les riches et les pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l’économie et alimente la colère dans le monde. […] Les riches bénéficient non seulement d’une fortune en pleine expansion, mais aussi des niveaux d’imposition les moins élevés depuis des décennies. […] Si la tendance était inversée, la plupart des gouvernements auraient suffisamment de ressources pour financer les services publics. […] Les 10% les plus pauvres paient désormais des impôts plus élevés en proportion de leurs revenus que les plus riches. »

Winnie Byanyima, directrice exécutive d'Oxfam international, le 20/01/19

« Le résultat de ces quarante dernières années est la construction d’un système fondé sur l’égoïsme et l’exploitation, qui a rempli nos coeurs de cupidité, d’indifférence et de violence. La peur, la haine, la colère, le conflit et la violence sont des produits naturels d’un système où la richesse est transférée subtilement, mais de plus en plus visiblement, des pauvres vers les riches, et où les médias montrent à tout le monde, y compris aux plus démunis, à quel point les riches vivent dans un luxe immense. Les pauvres ont peur de ne pouvoir s’en sortir et envient les riches. Les riches ont peur que les pauvres ne leur prennent leur richesse par la force ou par des mesures politiques via la démocratie. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« La misère et surtout la disparité des richesses représentent, avec le réchauffement planétaire, les plus grandes menaces pur l’avenir de l’humanité. […] Cette situation est révoltante en soi, mais elle est aussi source d’instabilité politique. La misère peut conduire à l’avènement de dictatures cruelles, comme on l’a vu en Allemagne avec la montée du nazisme au début des années 1930. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre*, publié en 2003

« Il existe un rsique faible mais significatif de dépasser deux mètres d’ici 2100 dans le scénario de températures élevées. Une telle élévation du niveau global des mers entraînerait la perte d’1,79 millions de km² de terre, dont des régions essentielles dans la production de nourriture, ainsi que le déplacement potentiel de 187 millions de personnes »

Jonathan Bamber, professeur de l'école des sciences géographiques de l'Université de Bristol

« Nous sommes nombreux à le supposer depuis plusieurs années mais, à l’heure où j’écris ces lignes, un contingent de scientifiques commence à sortir de sa réserve pour le suggérer ou même le confirmer. Parmi eux, l’équipe internationale qui a publié le 6 août 2018 dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences des États-Unis, un nouveau rapport mettant en évidence les boucles de rétroaction qui interviendraient même si nous parvenions à limiter le réchauffement à + 2°C (nous sommes déjà à plus d’un degré). Elles provoqueraient des phénomènes (parmi lesques la libération du méthane emprisonné sous le permafrost d’Arctique et de Sibérie) qui nous emmèneraient allègrement vers 4 à 5 degrés de réchauffement planétaire avant la fin du siècle. Avec les conséquences effrayantes que nous connaisssons »

Postface de Cyril Dion, dans le livre *Une autre fin du monde est possible*, de Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, publié en 2018

« Dans cette étude, les chercheurs ont mis en évidence 15 boucles de rétroaction, c’est-à-dire des effets du réchauffement climatique qui amplifient les causes. Exemple : si la calotte polaire du Groenland fond rapidement, elle déclenche une perturbation des courants océaniques, qui provoque une accumulation de la chaleur dans l’hémisphère sud, entrainant une accélération de la fonte antarctique et donc du permafrost, libérant le méthane pris dans la glace, accélérant encore le réchauffement… Des effets boule de neige imprévisibles. Et les “petites” boucles de rétroaction ont le pouvoir de déclencher les boucles plus “graves” qui n’auraient dû s’amorcer qu’à +5 ou +7°C. La trajectore thermodynamique devient alors incontrôlable. »

Pablo Servigne, dans une interview pour le magazine *Socialter* Hors-série n°5 : *Et si tout s'effondrait ?*, publié en Décembre 2018

« Selon nos dernières simulations, un réchauffement persistant de 2°C ou 3°C pourrait très bien faire sortir notre climat planétaire du cycle glaciaire-interglaciaire en cours depuis 1,2 millions d’années. Ce basculement donneraient lieu, dans les siècles à venir, à un régime dit de “Terre étuve”, l’atmosphère gagnerait au moins 5°C. »

Timothy Lenton, climatologue à l'université d'Exeter, dans une interview pour le magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« Une différence de seulement quelques defrés n’est pas un changement mineur, loin s’en faut. Lors de la dernière glaciation avec 5°C en moins, le niveau de la mer avait baissé de 120 mètres environ (on passait à pied sec de France en Angleterre). Le Canada et l’Europe du Nord étaient recouverts de glaciers de plusieurs kilomètres d’épaisseur, comme le Groenland et l’Antarctique aujourd’hui. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre*, publié en 2003

« Nous avons perdu un tiers des terres arables de la planète en trois décennies à cause du “désarbrement” de cotrées entières pour libérer de l’espace cultivable, pratique la plus funeste et la plus radicale de l’histoire. Elle a beaucoup dégradé les territoires et l’environnement. Aujourd’hui, elle a pris l’ampleur d’une catastrophe puisqu’un hectare de terre fertile est transformé en désert toutes les quatre secondes. La déforestation atteint un rythme à peine croyable. L’équivalent de 15 terrains de football est rayé de la carte chaque minute. Alors que nous avons 2,4 bouches de plus à nourrir chaque seconde sur cette terre. »

Philippe Desbrosses, dans le livre *Face à l'univers* de Trinh Xuan Thuan, publié en 2015

« Malheureusement un peu partout dand le monde, les divers ministères de l’Agriculture ont eu pendant longtemps davantage tendance à soutenir l’agriculture intensive et hautement productiove qu se préoccuper de la santé des consommateurs. Cela est dû en partie à la pression de puissants lobbies agroalimentaires. […] Plusieurs pesticides agricole tuent directement les animaux sauvages ou s’accumulent dans la chaîne alimentaire et exposant le consommateur en bout de chaîne, dont les humains, à des substances toxiques. […] Le problème est que, pour des raison de rentabilité économique, on ne prend pas le temps de tester suffisamment longtemps les nouvelles substances mises sur le marché. Or il faut souvent de nombreuses années pour s’apercevoir qu’un produit est toxique. Tous les produits dont la toxicité est indéniable sont interdits, mais ils continuent de nous intoxiquer pendant très longtemps, le plus souvent par le biais de la chaîne alimentaire. »
Hubert Reeves, dans son livre Mal de Terre publié en 2003

« Pour satisfaire les demandes en nourriture humaine et animale, il faudra accroître la production agricole de 70% d’ici 2050. Une grande partie de la base de ressources utilisées à ce jour montre des signes graves de détérioration. L’appauvrissement des sols, l’érosion, la désertification, la forte réduction des réserves d’eau douce, la disparition des forêt tropicales et de leur biodiversité en sont des indicateurs très préoccupants. »

L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, dans un de ses rapports

« L’état général de l’environnement mondial n’a cessé de se détériorer en dépit des efforts e ùatière de politique environnementale déployés dans l’ensemble des pays et des régions, qui sont contrecarrés par toute une série de facteurs, en particulier des modes de prodution et de consommation non durables rencontrés dans la plupart des pays, aggravés par les changements climatiques.

On s’attend à ce que la pollution atmosphérique continue de contribuer à des millions de décès prématurés au cours des prochaines décennies. »

L'ONU dans son rapport *sur l'état de la planète*, publié le 13/03/19

« Pékin est déjà tellement polluée que la population évite de sortir, et que les riches Chinois dépensent des milliers de dollars en purificateurs d’air intérieur. Les super-riches construisent même des protections au-dessus de leur cour. En 2013, l’Ecole internationale de Pékin, destinée aux enfants de diplomates étrangers et de la haute société chinoise, est allée encore plus loin et a construit une immense coupole de 5 millions de dollars au-dessus de ses six courts de tennis et ses terrains de jeux. D’autres écoles suivent le mouvement, et le marché chinois des purificateurs d’air explose. Bien entendu, la plupart des Pékinois ne peuvent s’offrir pareil lux, ni envoyer leurs enfants à l’Ecole internationale. »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Homo deus Une brève histoire de l'avenir*, publié en 2015

« Nos océans ont été utilisés comme une décharge, ce qui provoque l’étouffement de la vie marine et transforme certaines zones marines en soupe plastique. Dans certaine villes, les déchets plastiques bouchent les canalisations, ce qui provoque des maladies. Consommés par le bétail, ils trouvent leur chemin jusque dans la chaîne alimentaire. »

Erik Solheim, chef d'ONU Environnement, en juin 2018

« Outre la pollution atmosphérique, on compte environ dix mille débris liés aux différentes expériences spatiales et aux lancements de satellites. Ces débris tournent autour de la erre, l’emprisonnent dans un bouclier de boulets destructeurs, mettent en danger tous les satellites scientifiques, et constituent une menance pour les projets de station spatiale internationale. Ils créent également une pollution lumineuse. En se fracassant, ils engendrent une couche nébuleuse (comme un brouillard) qui absorbe et réémet la lumière du Soleil, ce qui est un problème pour l’observation astronomique. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre* publié en 2003

« Temps moyen de dégradation d’un mégot : de 18 à 10 ans. Temps moyen de dégradation d’un chewing-gum : 5 ans. Temps moyen de dégradation d’une couche pour bébé : 500 ans. Temps moyen de dégradation d’une bouteille en verre : 4 0000 ans. Temps moyen de dégradation d’un gobelet : de 500 à 1000 ans.

On estime que le nombre de téléphones portables jeté chaque année dans le monde dépasse 700 millions, soit 60% des 1,2 milliards produits annuellement. »

Sven Ortoli, dans son livre *Léger Vertige*, publié en 2018

« La “perte de biodiversité” n’est pas un phénomène anodin. Il s’agit là de la destruction de nombreux territoires où vivaient en interactions des milliards de plantes, d’animaux, de champignons et de micro-organismes, et de la disparition pure et simple de ces êtres vivants. Or, pour notre survie, nous, les humains, dépendons de ces êtres, des interactions que nous entretenons avec eux, et des interactions qui ont lieu entre eux. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Les espèces qui durent sont celles qui sont en mesure de s’adapter aux changements. Un des critères les plus importants est la capacité de vivre en harmonie avec la nature. De s’intégrer dans un écosystème où chaque membre prend et reçoit ce qui lui est nécessaire pour vivre. Sans perturber les équilibres qui se sont instaurés sur la longue durée. Parmi ces équilibres, celui de la prédation est l’un des plus fragiles, des plus facilement perturbés. Les humains, maintenant aus sommet de l’échelle de prédation, ne s’en privent pas. La nature ne fait pas de cadeau, et l’espèce humaine est soumise à ses règles. Si elle ne la respecte pas, elle disparaîtra comme tant d’autres auparavant. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« Lorsqu’une espèce meurt, elle ne disparaît jamais seule, elle emporte en général des voisines avec elle, sans que personne le remarque. Les extinctions sont comme des chocs qui se propagent à travers la toile du réseau alimentaire, affectant les prédateurs et les proies des espèces en danger (verticalement), et qui perturbent les autres espèces indirectement liées à ces dernières (horizontalement). Par exemple, l’extermination des loutres de mer cause une prolifération d’oursins (leurs proies) qui transforme les fons marins en déserts, ce qui en retour perturbe d’autres chaîne alimentaires et d’autres prédateurs… Faire disparaître une espèce, c’est donc aussi en priver d’autres de ressources précieuses, voir vitales»

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Bien entendu les extinctions d’espèces sont des phénomènes naturels, tout comme l’apparition de nouvelles espèces. Mais le problème est que le taux de disparition a explosé. Une estimation récente montre qu’il est aujourd’hui au moins 1 000 fois plus élevé que la moyenne geologique relevée sur les fossiles et qu’il est en forte et constante augmentation. Selon les derniers relevés, l’état de la biodiversité continue d’empirer malgré les efforts croissants de protection et de conservation que nous déployons »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Les extinctions de masse se produisent une fois tous les X millions d’années. Un gros astéroïde touchera probablement notre planète dans les cent millions d’années à venir, mais il est peu probable que cela se produise mardi prochain. Plutôt que de craindre les astéroïdes, c’est de nous que nous devrions avoir peur. Homo spiens a en effet réécrit les règles du jeu. En soixante-dix mille ans, cette espèce de singe aunique a réussi à cahnger l’écosystème mondial de manière radicale, sans précédent. Nous avons déjà eu le meême impact que les ères glacières et les mouvements tectoniques. En l’espace d’un siècle, notreimpact pourrait bien être plus important que celui de l’astéroïde qui a tué les dinosaures voici soixante-cinq millions d’années. »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Homo deus Une brève histoire de l'avenir*, publié en 2015

« Nous commes dans le collimateur de la sixième extinction que nous avons-nous-même enclenchée par notre activité irresponsable. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017
> > «La population mondiale, qui doublait environ tous les 1 000 ans pendant les huit derniers millénaires, s'est mise à doubler en un siècle seulement ! > > De 1 milliard d'individus en 1830, nous sommes passés à 2 milliards en 1930. > > Puis c'est l'accélération : il ne faut que 40 ans pour que la population double une fois de plus. Quatre milliards en 1970. Sept milliards aujourd'hui. > > En l'espace d'une vie, une personne née dans les années 1930 a donc vu la population passer de 2 milliards à 7 milliards !»
Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015
> > « La population d'Afrique subsaharienne devrait doubler d'ici 2050. > [...] > Plus de la moitié de la croissance démographique dans le monde d'ici à 2050 aura lieu en Afrique, un continent dont la population augmentera d'environ 1,3 milliard d'habitants au cours de la période. > [...] > Les perspectives tablent sur un boum démographique notamment parce qu'un grand nombre de jeune atteindront l'âge adulte dans les années à venir et seront en âge de procréer. »
L'Organisation des Nations Unies dans son rapport publié le 17 juin 2019

« 48 pays, principalement en Europe, en Amérique du Nord et en Asie de l’est et du sud-est, devraient présenter des ratios de soutien potentiel en dessous de deux. DE nombreux pays seront confrontés à des pressions fiscales pour construire et maintenir des systèmes publics de soins de santé, de retraites et de protection sociale des personnes âgées. »

L'Organisation des Nations Unies dans son rapport publié le 17 juin 2019

« Les cinq cents dernières années ont connu un essor phénomènal et sans précédent de la puissance de l’homme. En 1500, le monde comptait autour de 500 millions d’Homo spaiens ; ils sont aujourd’hui 7 milliards. La valeur totale des biens et services produits par l’espèce humaine en 1500 est estimée à 250 milliards en dollars actuels. De nos jours, la valeur d’unne année de production humaine approche les 60 billions de dollars. En 1500, l’humanité consommait autour de 13 billions de calories par jour, contre 1500 billions actuellement. (Regardez bien les chiffres : la population humaine a été multipliée par 14, la production par 240 et la consommation d’énergie par 115.) »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Sapiens, une brève histoire de l'humanité*, publié en 2011

« Dans la Genèse, Dieu crée un homme et une femme, et dit : “Croissez et multipliez. Remplissez la terre et soumettez la nature. Régnez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux du ciel et tout animal qui se meurt sur la Terre”. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« Des parasites organisuqes, comme les virus, vivent à l’intérieur du corps de leur hôtes. Ils se multiplient et se propagent d’un hôte à l’autre, se nourrissant de leurs hôtes, les affaiblissant, voire les tuant. »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Sapiens, une brève histoire de l'humanité*, publié en 2011

« Un milliard de Chinois et un milliard d’Indiens aspirent au niveau de vie de la classe moyenne américaine, et ils ne voient aucune raison de brider leurs rêves quand les Américains ne sont pas disposés à renoncer à laur 4x4 et leurs centres commerciaux […] Pour assurer à chaque personne dans le monde le même niveau de vie que dans la société d’abondance américaine, il faudrait quelques planètes de plus ; or nous n’avons que celle-ci. Si le progrès et la croissance finissent par détruire l’écosystème, cela n’en coputera pas seulement aux chauves-souris vampires, aux renards et aux lapins. Mais aussi à Sapiens. Une débâcle écologique provoquera une ruine économique, des troubles politiques et une chute du niveau de vie. Elle pourrait bien menacer l’existence même de la civilisation humaine. »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Sapiens, une brève histoire de l'humanité*, publié en 2011

« Le mode de vie des américains n’est pas négociable. »

Phrase prononcée par George Herbert Walker Bush, président des États Unis de 1989 à 1993; George Walker Bush, président des États Unis de 2001 à 2009; Donald John Trump, président des États Unis depuis 2007

« Un pic désigne le moment où le débit d’extraction d’une ressource atteint un plafond avant de décliner inexorablement. C’est bien plus qu’une théorie, c’est une sorte de principe géologique : au début, les ressources extractives sont faciles d’accès, la production explose, puis stagne et enfin décline lorsqu’il ne reste plus que les matières difficiles d’accès, décrivant ainsi une courbe en cloche. Le haut de la courbe, le moment du pic, ne signifie pas un épuisement de la ressource, mais plutôt le début du déclin. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Les humains, comme les autre animaux, vont d’abord aux ressources les plus faciles et les moins coûteuses à obtenir : celles proches de la surface, proches des marchés. On travaille d’avord les meilleures terres, on coupe d’abord les plus grands arbres, on commence par les mines ayant le plus haut rendement. Avec le temps, et la rareté aidant, on s’attaque aux matières plus difficiles à atteindre, moins pures, plus coûteuses, plus diluées. Tout cela est moins rentable. L’énergie nécessaire pour les mêmes résultats devient donc de plus en plus grande. […] Au début de la production, le pétrole jaillit spontanément du puits par la pression naturelle. Dans une deuxième phase, il faut focer le pétrole à sortir e =n introduisant de l’eau ou du gaz, ce qui nécessite une dépense en énergie croissante. En dernier ressort, des techniques encore plus coûteuses, comme l’injection de vapeur pour augmenter la fluidité du pétrole, peuvent être utilisées. La production est arrêtée lorsque l’énergie nécessaire pour extraire un litre de pétrole dépasse celle contenue dans ce même litre en tenant compte des autres coûts d’exploitation (maintenance, co^uts humains, transport). […] Afin d’extraire du pétrole, du charbon, ou des sables bitumineux, on a besoin d’énergie pour faire rouler les camions, fonctionner les foreuses, pour poser les pipe-lines, etc. Tout cela nécessite encore du pétrole. En d’autres termes, il peut arriver un moment où l’extraction elle-même ne sera plus rentable et ce, quel que soit le prix du marché. S’il faut brûler un baril de pétrole pour en extraire un, on ne le fera pas, meême si le prix du baril est à 1 million de dollars !»

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économiqe*, publié en 2011

« Normalement, après avoir grimpé la courbe en cloche par un côté, il reste l’autre côté pour redescendre. En toute logique, il reste donc dans les sous sols de la Terre encore la moitié du pétrole que nous avons découvert. Or, le bon sens veut que, dans une entreprise d’extraction, la quantité d’énergie que l’on récole soit supérieure à l’énergie investie. Logique. Si on récolte moins que ce qu’on investit, cela ne vaut pas la peine de creuser. Ce rapport entre l’énergie produite et l’énergie investie s’appelle le taux de retour énergétique (TRE ou ERoEI en anglais pour Energy Return on Energy Invested). »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Le concept de TRE ne s’applique pas qu’aux énergies fossiles. Pour obtenir de l’énergie d’une éolienne par exemple, il faut d’abord dépenser de l’énergie pour rassembler tous les matériaux qui servent à leur fabrication, puis les fabriquer, les installer et les entretenir. Aux États-Unis, le solaire à concentration (les grands miroirs dans le désert) offrirait un rendement autour de 1,6:1. Le photovoltaïque en Espagne, autour de 2,5:1. Quant à l’éolien, il afficherait un bilan à première vue plus encourageant d’environ 18:1. Malheureusement, ces chiffres ne tiennent pas compte du caractère intermittent de ce type d’énergie et de la nécessité d’y adosser un système de stockage ou une centrale électrique thermique. Si on tient compte de cale, le TRE des éoliennes redescendrait à 3,8:1. Seule l’hydroélectricité offrirait un rendement confortable situé entre 35:1 et 49:1. Mais outre le fait que ce type de production perturbe sérieusement les habitats naturels, une étude récente a montré que les 3 700 projets en cours ou planifiés dans le monde n’augmenteraient la production électrique mondiale que de 2 % (de 16 à 18 %).»

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Avec un TRE moyen en déclin pour les énergies fossiles, et un TRE ne dépassant pas 12:1 pour la majorité des énergies renouvelables, nous approchons dangereusement de ce seuil. […] Aujourd’hui, chaque unité d’énergie est extraite à un coût environnemental, économique et énergétique toujours pus élevé. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Il suffit de penser que cet élément forme la structure même de l’ADN, qu’il pilote la respiration (ainsi que la photosynthèse chez les plantes) ou encore le métabolisme cellulaire. C’est pourquoi chaque être humain en réclame à peu près deux grammes par jour. […] Au vu de la consommation actuelle couplée à l’épuisement des gisements de qualité à travers le monde, les chercheurs de l’Institute for Sustainable Futures (Australie) annoncent un pic de production du phosphore au mileu des années 2030, et estiment les réserves à 340 ans. Cette prévision, quoique controversée, suscite néanmoins une vive angoisse : pourra-t-on extraire assez de phosphore pour nourrir les 9 milliarfs d’habitants prévus en 2050 ? De plus, il n’y a aucun substitut possible au phosphore, véritable facteur limitant du vivant. Indispensable à l’homme et surtout à l’agriculture, ignorer ce problème (celui d’une future pénurie en phosphore) pourrait mettre en péril la sécurité alimentaire mondiale. Car, si les ressources s’épuisent, il est bien certain que la demande en phosphore ne disparaîtra jamais. »

Jean-Claude Fardeau, de l'Institut national de la recherche agronomique et Andrea Ulrich, de l'Institute for Environnement Decisions, dans une interview pour le magazine *Sciences et Vit* n°1136, publié en Mai 2012

« Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent. »

François-René de Chateaubriand

« On aurait détruit pendant le XXème siècle plus de la moitié de la forêt mondiale. […] Cette déforestation s’accélère dans l’indifférence générale à la vitesse de deux terrains de football par seconde ! Environ cent cinquante entreprises dominent le marché mondial des produits forestiers. La plupart refusent d’exploiter des variétés de bois non menacées, car moins rentables. Elles ne s’intéressent qu’aux variétés rares qui poussent dans les forêts primaires. Aujourd’hui, selon le World Ressource Institute, 80% de ces dernières ont disparu de la surface du globe […] L’impact de la déforestation est terrible, notamment pour les grands singes dont le biotope est totalement menacé. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre* publié en 2003

« Mais il ne faut pas croire que, en cas de “démondialisation” ou d’effondrement de l’économie mondiale, la biodiversité se porterait mieux, bien au contraire. Au cours du XXe siècle, malgré une population mondiale qui a quadruplé, l’être humain a “seulement” doublé la quantité de biomasse qu’il prélève sur les écosystèmes. Cet effet “retard”, qui a préservé bon nombre de forêts, n’est dû qu la consommation massive d’énergies fossiles. En l’absence de ces dernières, donc, les populations du monde entier se rueront sur les forêts pour trouver (dans l’urgence) un peu de gibier, des terres arables et surtout du bois de chauffe, comme on a pu le constater en Grèce depuis le début de la crise économique. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« La pêche maritime stagne depuis 1990. Cela provient principalement d’une raréfaction des poissons. Dans la grande compétitions entre les pays, on a construit des navires de pêche de plus en plus sophistiqués et efficaces pour prendre le plus de poisson, le plus vite possible. On a utilisé des filets de plusieurs kilomètres de long, capables de racler le fond des océans. Résultat, beaucoup d’espèces sont pêchées plus vite qu’elle ne se reproduisent. On ne veut pas admettre que la quantité de poisson n’est pas infinie. […] Aujourd’hui, on le sait, les effectifs ont décru d’une façon alarmante depuis dix ans. Plus de 75% des lieux de pêcherie sont à leur sommet ou en déclin. Les pêches les plus abondantes commercialement on baissé de 25%. Dans la mer du Nord, on assiste à un effondrement des stocks de maquereaux, toujours pas reconstitués. La population de saumons tombe dangereusement. La raie a presque disparu à cause des filets à traîne. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre* publié en 2003
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« Cela veut dire que les nouveaux gisements sont de plus en plus petits, ce qui est compréhensible puisque nous avons exploré tous les recoins de la Terre depuis un siècle. Les géologues savent très bien identifier les régions où les gisements peuvent se trouver. Nous avons commencé par exploiter les gisements les plus faciles d’accès et ceux dont l’extraction est la moins coûteuse. […] En fait, les gisements de pétroles sont divisés en un tout petit nombre d’énormes gisements, et un grand nombre de petits gisements. Cette division est illustrée par le fait que 60 % de la production mondiale viennent de seulement de 1 % des gisements actifs. Quand un des très grands gisements commence à être épuisé, il se peut qu’il faille exploiter des centaines de plus petits gisements pour compenser la diminution de la production. Cette baisse d’économie d’échelle se répercutera dans les coûts. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Des nuages commencent à s’accumuler sur l’horizon à long terme de la production mondiale de pétrole ; ils charrient devant nous de possibles conditions tempétueuses. »

Fatih Birol, chef Ă©conomiste de l'Agence Internationale de l'Energie, en 2014

« Les chiffres sont très difficiles à décrypter puisque chaque pays déclare quelles sont ses réserves officielles. Or on peut se demander si ces chiffres officiels sont bien réels. En effet, on sait que plus les réserves annoncées sont importantes, plus le pays est considéré comme stratégique, avec tous les avantages commerciaux (et de corruption) que cela comporte. […] Il est fort possible que les pays producteurs de pétrole aient exagéré la taille de leurs réserves pour des raison poltiiques et financières. »

Piero San Giogio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« La demande en eau pour l’agriculture est en croissance exponentielle car elle suit la progression de la population. Plus il y a de gens, plus ils doivent manger, plus il faut de l’eau. Or tout montre que nous avons déjà atteint la limite : l’irrigation est si intensive que de plus en plus de rivières dans le monde n’arrivent plus à couler jusqu leur embouchure. C’est le cas de la rivière Colorado aux Etats-Unis ou de la rivière Jaune en Chine. L’eau des nappes phréatiques, ou eau fossile, qui prend des siècles à se constituer et à se purifier, une fois utilisée, n’est plus là. Ces nappes sont pompées bien au-delà de leur capacité de renouvellement et, très bientôt, ne pourront plus apporter l’eau aux populations qui en dépendent. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« L’eau douce accessible est très inégalement répartie. Certaines régions du monde ont des réserves abondantes, d’autres en manquent cruellement. Ainsi l’Amazonie possède 15 % des réserves mondiales pour 0,3 % de la population, tandis que l’Asie ne dispose que de 30 % des réserves d’eau pour 60 % de la population mondiale. Cela créera des conflits entre pays limitrophes. Ces conflits existent d’ailleurs déjà en pluseurs endroits. Ainsi le barrage de Farakka, qui détourne les eaux du Grange vers la mégapole indienne de Calcutta, est à l’origine de vives tensions entre l’Inde et le Bangladesh. De tels conflits existent entre la Turquie et l’Irak, entre l’Ethiopie et l’Egypte et même entre les Israéliens et les Palestiniens. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre* publié en 2003

« Car, il faut bien le constater, nous sommes confrontés à de sérieux problèmes environnementaux, énergétiques, climatiques, géopolitiques, sociaux et économiques qui ont aujourd’hui franchi des points de non-retour. Peu de gens le disent, mais toutes ces “crises” sont interconnectées, s’influencent et se nourrissent. Nous disposons aujourd’hui d’un immense faisceau de preuves et d’indices qui suggère que nous faison face à des instabilités systémiques croissantes qui menacent sérieusement la capacité de certaines populations humaines (voir des humains dans leur ensemble) à se maintenir dans un environnement viable. […] Le climat s’emballe, la biodiversité s’effondre, la pollution s’immische partout et devient persistante, l’économie risque un arrêt cardiaque à chaque instant, les tensions sociales et géopolitiques se multiplient, etc. Il n’est plus rare de voir des décideurs au plus haut niveau et des rapports officiels de grandes institutions (Banque Mondiale, armées, GIEC, banques d’affaires, ONG, etc.) évoquer la possibilité d’un effondrement, ou de ce que le prince Charles appelle un “acte de suicide à grande échelle”. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soi un fou soit un économiste »

Kenneth Boulding (1910-1993)

«L’image de la Terre vue de la Lune en 1969 a touché l’ensemble de l’humanité au même instant. Elle nous a fait prendre conscience de l’unicité et de la fragilité de notre belle planète bleue, perdue dans l’immensité de l’univers et de l’urgence à protéger le seul refuge que nous ayons pour survivre collectivement. »

Philippe Desbrosses, dans le livre *Face à l'univers*, de Trinh Xuan Thuan, publié en 2015

« L’intelligence peut être un poison quand elle est mise uniquement au servicec du profit immédiat. Quand elle est utilisée pour saccager notre environnement. Quand elle ne omprend pas le nécessité de s’intégrer harmonieusement dans la nature au risque de s’éliminer elle-même. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« Notre planète est toute petite finalement, perdue dans un immense désert sidéral. Et tout ce que nous trouvons à faire, c’est la voir comme un gisement de ressources qu’il faut piller jusquàu dernier poisson, jusqu`au dernier arbre. »

Pierre Rabhi, dans une conférence TEDxParis en 2011

« La futilité de cette dépréciation, qui repose sur la comparaison entre la durée d’existence de l’humanité et celle de la Terre, prend plus de relief encore si on considère la crise écologique contemporaine. Quelques siècles de révolution industrielle ont suffi à l’humanité pour être capable de se saborder elle-même, entrainant dans son naufrage une fraction importante de la faune et de la flore. L’apparition sur notre planète d’une puissance à ce point considérable suffit à montrer (peut-être pour notre malheur!) l’importance de notre espèce dans l’évolution de la terrestre. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« Pour le physicien Yaneer Bar-Yam, spécialiste en science des systèes et directeur du New England Complex Systems Institute de Cambridge (États-Unis), “une société en réseau se comporte comme un organisme multicellulaire”: la plupart des organes sont vitaux, on ne peut amputer une partie sans risquer la mort de l’organisme. Ce qu’@ découvert ce chercheur, c’est que plus ces systèmes sont complexes, plus chaque organe devient vital pour l’ensemble de l’organisme. À l’échelle du monde, donc, tous les secteurs et toutes les régions de notre civilisation globalisée sont devenus interdépendants au point de ne pouvoir souffrir d’un effondrement sans provoquer le vacillement de l’ensemble du métaorganisme. Autrement dit, nos conditions de vie à ce moment et à cet endroit précis dépendent de ce qui s’est passé il y a peu à de nombreux endroits de la Terre. Ce qui laisse penser que, comme Bar-Yam le souligne, “la civilisation [industrielle] est très vulnérable”. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« L’unité de l’humanité signifie : personne ne peut s’échapper nulle part. »

Milan Kundera, dans son livre *L'Art du roman*, publié en 1986

« Les prévision sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir »

Pierre Dac (1893-1975)

« La difficulté est évidemment de savoir ce que l’on veut précisément dater. “L’évènement effondrement” implique différents horizons temporels. Le rythme de la finance n’est pas le me que celui de l’élévation de niveau des mers. Les financiers parlent d’une crise imminente, car aucune leçon n’a été tirée de la crise de 2008. […] Pour tenter de savoir ce que l’avenir nous réserve, il faut partir des certitudes. Nous avons vu que les catastrophes climatiques sont déjà là et iront en s’intensifiant. il en va de même pour l’érosion de la biodiversité, les pollutions chimiques, les guerres pour l’eau et les ressources, les grandes sécheresses, les migrations massives, les attentats terroristes, les épidémies, les crises financières, les tensions sociales dues aux inégalités, etc. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Nous avons constaté que les inégalités rendent l’effondrement plus difficile à éviter : cette stratification économique accélère et aggrave le processus. »

Eugenia Kalnay, à l'université du Maryland, dans une interview pour le magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« Au Ier siècle av. J.-C., la très prospère économie romaine souffrait de fortes inégalités, qui ont abouti à une guerre civile prolongée et à la chute de la République.»

Daniel Hoyer, au Global History Databank Project, dans une interview pour le magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« Le chercheur Peter Turchin, chantre des mathématiques appliquées à l’histoire, a récemment développé une théorie sur les cycles d’instabilités politiques liées à une “surproduction d’élites”, et à la compétition acharnée qu’elle engendre. Des boufées de violence qui se reproduiraient tous les 50 ans aux États-Unis… la prochaine étant prévue pour la décennie 2020. »

Magazine *Science & Vie* n°1221, publié en Juin 2019

« Un effondrement de civilisation n’est pas un évènement (c’est-à-dire une catastrophe), mais un enchaînement d’évènements catastrophiques ponctuels (ouragans, accidents industriels, attentats, pandémies, sécheresses, etc.) sur fond de changements progressifs non moins déstabilisants (désertification, dérèglements des saisons, pollutions rémanentes, exctinctions d’espèces et du populations animales, etc.). »

Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, dans leur livre *Une autre fin du monde est possible*, publié en 2018

« On a malheureusement tendance à percevoir l’effondrement comme un seul évènement, en faire une singularité dans le temps, ce qui biaise l’ananlyse et empêche d’y répondre correctement au niveau imaginaire, émotionnel, politique. »

Pablo Servigne, dans une interview pour le magazine *Socialter* Hors-série n°5 : *Et si tout s'effondrait ?*, publié en décembre 2018

« Par ailleurs, il y a cet effet d’habituation que nous avons abordé précedemment. Il est illustré par l’histoire de la grenouille qui bondit lorsqu’elle est plongée directement dans une casserole d’eau bouilllante, mais qui reste dedans jusqu en mourir lorsqu’on la plonge dans l’eau froide et qu’on la réchauffe progressivement. Nous nous sommes habitués à un baril qui dépasse les 100 dollars, alors que dans les années 1980 et 1990, il n’était qu 20 dollars. Dnas le même ordre d’idée, quel pêcheur professionnel anglais qu’avec toutes les technologies de son bateau, il ne ramène plus uqe 6 % de ce que ses ancêtres en beteaux à voile débarquaient 120 ans plus tôt après avoir passé le même temps en mer ? »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Quand tu appuies sur un interrupteur tout doucement, il ne se déclenche pas. Si tu augmentes la pression, il ne se déclenche toujours pas. Tu ne sais pas vraiment à quel moment le déclic va se produire. Et, pourtnat, à un moment donné, tu bascules vers un autre état. »

Pablo Servigne, dans une interview pour le magazine *Socialter* Hors-série n°5 : *Et si tout s'effondrait ?*, publié en décembre 2018

« On constate déjà des pénuries d’eau dans les parties densément peuplées, des pertes économiques, des troubles sociaux et de l’instabilité politique, la propagation de maladies contagieuses, l’expansion de ravageurs et de nuisibles, l’extinction de nombreuses espèces vivantes, des dégâts irréversibles et graves à l’necontre des écosystèmes uniques, la fonte des glaces polaires et des glaciers, ainsi que des diminutions de rendement agricoles. Voilà pour le présent. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« La catastrophe a ceci de terrible que non seulement on ne croit pas qu’elle va se produire alors même qu’on a des raisons de savoir qu’elle va se produire, mais qu’une fois qu’elle est produite, elle apparaît comme relevant de l’ordre normal des choses. »

Jean-Pierre Dupuy dans *Les limites de l'humain XXXIXème Rencontres internationales de Genève*, en 2003

« L’espoir d’un “business as usual” est perdu.

Le risque ne peut plus être évalué et les avoirs financiers ne peuvent plus être garantis

Les institutions financières deviennent insolvables.

L’épargne est annihilée et l’accès au capital est perdu. »

Dmitry Orlov, dans son livre *Les cinq stades de l'effondrement*, publié en 2013

« Un mouvement de panique risque alors de se déclencher qui verrait une population frapper aux guichets des banques pour réclamer en masse ses économies, causant ainsi une failite en chaîne des banques. Ce genre de crise serait une crise globale bien pire que celle des années 1930. Les montants sont infiniment plus grands, l’économie mondiale est beaucoup plus fragile et la culture globale est bien moins résiliente. […] Dans tous les cas, l’économie réelle sera fortement impactée et le niveau de vie des Américains et des Européens va très rapidement et fortement baisser. […] L’Asie et la Chine ne seront pas épargnées par la chute de la consommation aux États-Unis et en Europe. La crise se répandra dans les pays du monde. Certains pays devront faire face au chômage de masse, et crainront des révoltes, voir des révolutions. D’un pays à l’autre, les effets pourront être très différents, allant d’un changement de pouvoir politique pacifique à la répression sanglante, ou encore à la mise en place de régimes populistes autoriataires avec nationalisation des entreprises et des biens. […] Des centaines de millions de gens de la classe moyenne perdront leur épargne et leur travail. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Nous sommes une civilisation entièrement bâtie sur les énergies fossiles. Celles-ci sont le produit de l’immense pouvoir énergétique du soleil qui s’est accumulé pendant des centaines de milliers d’années par transformation progressive de détritus biologiques sous forme d’énergies fossiles que nous utilisons désormais massivement. Parmi celles-ci, le pétrole est une substance aux particularités extraordinaires : liquide à température ambiante, facile à transporter et à manipuler (par pétrolier, camion, train ou pipeline…), il contient une très grande énergie par rapport à sa masse, facilement transformable en sous-produits utiles comme les carburants (essence, diesel, kérosène, etc.) qui servent à propulser efficacement tous noh véhicules, à générer de l’électricité ou encore à chauffer nos bâtiments. Le pétrole n’est pas seulement utilisé pour les transports. Il entre dans lea composition d’une foule de produits dont on se sert quotidiennement : matières plastiques, polymères, produits pharmaceutiques et chimiques, pesticides et insecticides, ordinateurs, construction, colles, peinture, revêtements routiers, sièges de voiture, bas de nylon… La liste est pratiquement infinie. Rien ne peut se comparer au pétrole en termes de combinaison de puissance énergétique, de versatilité, de transportabilité et de facilité de stockage. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Le niveau de vie d’un Européen moyen est de 400 “esclaves énergétiques”, ce qui signifie que chacun de nous consomme quotidiennement une quantité d’énergie équivalente à la force de travail de 400 personnes en bonne santé. Si ces “esclaves énergétiques” (les énergies fossiles) s’amenuisent ou disparaissent, il faudra se remettre à travailler dur, tout en acceptant que notre iveau de vie baisse considérablement. »

Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, dans leur livre *Une autre fin du monde est possible*, publié en 2018

« Aujourd’hui, si on retire le pétrole, le gaz et le charbon, il ne reste plus grand-chose de notre civilisation thermo-industrielle. Presque tout ce que nous connaissons en dépend : les transports, la nourriture, les vêtements, le chauffage, etc. La puissance économique et politique des majors du pétrole et du gaz est devenue démesurée, à tel point que 90 entreprises mondiales on été à elles seules responsables de l’emission de 63 % des emissions de gaz à effet de serre depuis 1751. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Imaginer qu’une électification du système de transport pourra remplacer le pétrole n’est guère réaliste. Les réseaux électriques, les batteries, les pièces de rechange sont fabriqués à partir de métaux et matériaux rares (et ils s’épuisent), et tout le système électrique consomme des énergies fossikes : il en faut pour le transport des pièces de rechange, des travailleurs et des matériau, pour la construction et la maintenance des centrales, et pour l’extraction des minerais. Sans pétrole, le système électrique actuel, y compris le nucléaire, s’effondrerait. En fait, il est inimaginable de remplacer le pétrole par les autres combustibles que nous connaissons bien. D’une part parce que ni le gaz naturel, ni le charbon, ni le bois, ni l’uranium, ne possèdent les qualités exceptionnelles du pétrole, facilement transportable et très dense en énergie. D’autre part parce que ces énergies s’épuiseraient en un rien de temps, à la fois parce que la date de leur pic approche et surtout parce que la plupart des machines et des infrastructures nécessaires à leur exploitation fonctionnent au pétrole. Le déclin du pétrole entrainera donc le déclin de toutes les autres énergies. il est donc dangereux de sous-estimer l’ampeur de la tâche à accomplir pour compenser le déclin du pétrole conventionnel. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Dans nos sociétés, très peu de gens savent aujourd’hui survivre sans supermarché, sans carte de crédit ou sans station-service. Lorsqu’une civilisation devient “hors-sol”, c’est-à-dire lorsqu’une majorité de ses habitants n’ap plus de lien direct avec le système-Terre (la terre, l’eau, le bis, les animaux, les plantes, etc.), la population devient entièrement dépendante de la structure artificielle qui la maintient dans cet état. Si cette structure, de plus en plus puissante mais vulnérable, s’écroule, c’est la survie de l’ensemble de la population qui pourrait ne plus être assurée. Le coeur de notre civilisation industrielle est constitué de sociétés hautement techniques et complexes où la classe paysanne a été téduite à quelques pourcentages de la population et où bien des savoir-faire et des sociabilités traditionnelles ont disparu. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Le “coeur” du monde industriel est celui qui subira les plus graves conséquences d’un effondrement. Par exemple, les communautés pratiquant l’agroécologie en Zambie ou au Malawi ont été faiblement touchées par la crise alimentaire provoquée par la crise économique de 2008, car elles n’étaient pas connectées au système industriel mondial. il n’y a pas eu d’émeutes de la faim. Les pays européens, quant à eux, n’ont que très peu d’autonomie sur leur alimentation. Au Royaume-Uni, par exemple, on estime que la production des terres arables ne produit que 50 % des besoins en nourriture de la population. La possibilité qu’un effondrement survienne renverse donc l’ordre du monde. Les régions périphériques et semi-périphériques du système-monde moderne sont les plus résilientes non seulement parce que les chocs économiques et énergétiques qu’elles subiront seront plus faibles (attention, pas les chocs climatiques !), mais surtout parce qu’elles constituent un espace d’autonomie indispensable à la création d’alternatives systémiques, un espace dynamique de changement social. Les “noyaux de redémarrage” d’une civilisation seront-ils alors les régions considérées aujourd’hui comme les moins “avancées” ?»

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« À long terme, nous ne pouvons nous permettre de parier notre prospérité et notre sécurité sur une resssource qui, tôt ou tard, va disparaître.»

Barack Obama, président des États-Unis de 2009 à 2017, dans un discours du 30/03/11

« L’âge de la pierre n’ap as disparu parce qu’il n’y avait plus de pierres et l’âge du pétrole disparaîtra bien avant que le monde n’ait plus de pétrole. »

Cheik Ahmed Zaki Yamani, ministre du pétrole d'Arabie Saoudite, en 2010

« Dans une synthèse scientifique publiée en 2012, des chercheurs britanniques concluent : “une baisse soutenue de la production mondiale de pétrole conventionnel semble probable avant 2030 et il existe un risque important que cela début avant 2020”, un constat que partagent des rapports financés par le gouvernement anglais, et les armées américaine et allemande. En bref, un consensus est en train de naître sur le fait que l’ère du pétrole facilement accessible est révolue et que nous entrons dans une nouvelle époque. […] La situation pétrolière est si tendue que de nombreux dirigeants d’entreprises tirent la sonnette d’alarme. En Grande-Bretagne, un consortium de grandes entreprises, l’ITPOES, écrivait dans son rapport de février 2010 : “Comme nous atteingons des taux maximum d’extraction […], nous devons être capables de planifier nos activités dans un min où les prix du pétrole sont susceptibles d’être à la fois élevés et plus instables et où les chocs des prix du pétrole ont le potentiel de déstabiliser l’activité économique, politique et sociale. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Avec notre mode de vie actuel, il est impossible de se passer de pétrole bon marché. Et avec les connaissances actuelles, aucune combinaison de ressources dites renouvelables ne peut nous faire garder ce mode de vie. Auncune de ces énergies ne peut même faire fonctionner ne serait-ce qu’une toute petite fraction des systèmes qui permettent de subvenir à nos besoins actuels, essentiellement fondés sur le pétrole bon marché. De plus, le pétrole à un grand nombre d’utilités pour lesquelles il ne peut pas être remplacé par l’électricité (que l’on ne sait pas très bien stocker d’ailleurs). 95 % de l’énergie utilisée dans les transports sont issues du pétrole. Difficile d’imaginer un milliard de véhicules (voitures, camions, cargos, avions) fonctionnant à l’électricité ! En 2009, on a produit 30,8 milliards de barils de pétrole. Convertis en énergie, cela correspond à plus de 6 800 centrales nucléaires (pour comparaison, il y en a un peu plus de 440 aujourd’hui), où à 17 millions d’éoliennes géantes, ou encore 30 000 kilèmtres carrés de panneaux solaires… et cela, juste pour l’année 2009 ! Imaginez ce que ce sera à l’avenir, dans la perspective d’une croissance exponentielle. Inutile de dire que réaliser un tel nombre de centrales nucléaires (pas très à la mode après Tchernobyl et Fukushima), d’éoliennes et de panneaux solaires risque de prendre du temps, d’être couteux… Et rien ne montre qu’il y ait suffisamment d’uraniu, de métal ou de terres rares pour les fabriquer. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Le renchériseement des prix conduira à concentrer l’utilisation du pétrole sur les usages à plus forte valeur ajoutée, comme les secteurs des transports et de la chimie. L’industrie aéronautique s’en trouvera atteinte la première, et de plein fouet, de même que toutes les activités reposant sur des chaînes logistiques longues. Il ne sera plus question de poissons pêchés au large du Chili ou d’Islande, vidés au Maroc et que l’on consomme au Japon. Finis, les raisins d’Afrique du Sud au printemps, les haricots du Kenya, les dattes de Californie ! L’effet sur les transports individuels sera considérable au point de remettre en question le modèle d’urbanisation des villes occidentales. De nombreuses usines qui avaient été délocalisées seront rapatriées, les chaînes de distribution, dépendantes du transport routier, devront être entièrement repensées. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« L’une des grandes victimes de cette industrialisation à l’échelle de la planète, c’est le contact des êtres humains avec les étoiles. Aujourd’hui les astres, les planètes, la Voie lactée, qui ont si longtemps accompagné les êtres humains dans leur réalité nocturne sont largement inconnus d’une grande partie de la population. Les lampadaires urbains, les éclairages des routes, bien spur nécessaires mais souvent excessifs, nous coupent de ces émotions intenses que chacun ressent face à la nuit profonde et au ciel illuminé d’étoiles. Il y a aujourd’hui un mouvement, né chez les astronomes amateurs, qui prend de plus en plus d’ampleur pour demander la réduction de cet éclairage et redonner aux gens la possibilité de regarder les astres. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« Les pays producteurs vont rapidement mettre un embargo sur leurs exportations, considérant leur demande interne comme bien plus prioritaire pour eux, afin de garantir une stabilité économique et sociale, et de constituer un minimum de réserve stratégique. […] On peut donc débattre du moment où le pétrole, ou tel ou tel minerai, atteindra son pic de production, mais le vrai moment clé, celui où de plus en plus de pays ne pourront plus ou ne voudront plus exporter, sera bien antérieur. C’est à ce moment-là que l’économie va fortement ralentir, que les prix des biens vont fortement augmenter, qu’il y aura des pénuries et des mouvements de panique. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Toute l’industrie fonctionne en flux tendu ou Just in time. Le concept est simple : grâce à une coordination très étroite entre une société et ses sous-traitants, la fabrication se fait dans la plus grande efficience pour minimiser les stocks, ce qui nécessite moins de place de stockage, comporte moins de risque d’obsolescence et donne plus de profits. Les pièces nécessaires à la fabrication des machines sont commandées très fréquemment mais en relativement petites quantités. Le risque d’un tel système est celui des retards d’approvisionnement, de la disparition des fournisseurs ou des sous-traitants, ou des grèves. Le simple retard d’une pièce peut arrêter tout le système. […] Ce qui est vrai pour l’industrie, l’est aussi pour la distribution de biens comme les consommables. Dans la grande distribution, des milliers de sous-traitants, producteurs, transporteurs, opérateurs de centres de tri, travaillent de manière coordonnée pour amener la nourriture dans les rayons des supermarchés. Ce que vous voyez dans les rayons, c’est pratiquement tout ce que le supermarché à en stock. Grâce à des systèmes informatiques puissants, tout cela fonctionne comme une horloge. Précis. Efficace. Rentable. Mais au moindre problème, c’est un système qui se retrouve rapidement sous pression. En cas de crise majeure, ce système s’arrêterait complètement. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« En 2000, suite à l’augmentation des prix du diesel, 150 camionneurs ne grève ont bloqué les grands dépôts de carburant de Grande-Bretagne. Quatre jours seulement après le début de la grève, la plupart des raffineries du pays avaient stoppé leurs activités, forçant le gouvernement à prendre des mesures pour protéger les réserves restantes. Le jour suivant, des gens se ruèrent dans les supermarchés et les épiceries pour stocker de la nourriture. un jour plus tard 90 % des stations-service étaient hors-service et le système de santé publique (NHS) commença à annuler des opérations chirurgicales non essentielles. Les livraisons postales de la Royal Mail stoppèrent et les écoles dans de nombreuses villes et villages fermèrent leurs portes. Les grand supermarchés comme Tesco et Sainsbury’s introduisèrent un système de rationnement et le gouvernement fit appel à l’armée pour escorter les convois de biens vitaux. Finalement, les grévistes cessèrent leur action devant la pression de l’opinion publique.  »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Pour mener l’être humain vers la civilisation, il a fallu quelques millions d’années, alors que le retour au Neandertal prend moins d’une semaine. »

Frédéric Beigbeder, en 1997

«Cet horizon de bouleversement radical permet aussi d’inverser des valeurs. Par exemple, le collapsologue étasunien Chris Martensin, dans son célèbre Crash Course, explique que notre société actuelle accorde peu de valeur aux produits de base (eau, bois, nourriture, etc.), un peu plus aux produits transformés (artisanat et industrie), et beaucoup aux produits virtuels (argent, numérique). Imaginer un monde effondré permet d’inverser très facilement cette échelle, ce qui a une puissance heuristique non-négligeable pour la préparation : la valeur de l’eau, du bois et de la nourriture sera inestimable et personne ne voudra boire de l’argent (aussi liquide soit-il) ni manger des cartes de crédit ou rêver d’une nouvelle application de smartphone… »

Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, dans leur livre *Une autre fin du monde est possible*, publié en 2018

« Pour Vaclav Smil, chercheur spécialiste des liens entre énergie, environnement et population, sans les engrais qui ont permis à l’agriculture industrielle de produire beaucoup (à un coût énergétique prohibitif), deux personnes sur cinq ne seraient pas en vie aujourd’hui dans le monde. En Belgique, par exemple, quatrième pays le plus dense du monde, avec 9 habitants par hectare de terre arable, on peut se demander comment se nourrira la population si le système alimentaire industriel s’effondre avant que ne soient mis en place des systèmes agroécologiques résilients et productifs. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015
" > «Pauvre comme riches vont devoir quitter les villes pour se procurer de la nourriture et s'improviser fermiers, mais avec peu de terres disponibles, avec des pénuries en eau et le manque de compétences, le processus risque d'être un désastre. il fadra des décennies pour que l'improvisation cède la place à l'expérience et, entre-temps, il n'y aura pas de nourriture pour tout le monde. Ce sera une crise alimentaire énorme. La plus grande famine de tous les temps. »
Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Il faut les bombarder pour leur apporter la démocratie, les tuer pour leur bien, occuper leurs pays pour les libérer de leurs dictateurs. Ça paraît hypocrite comme ça, surtout lorsqu’on remarque qu’il n’y a jamais d’interventions militaires là où il n’y a pas de ressources (pétrole en tête). Qui sait, peut-être qu’un jour le masque hypocrite pétri en novlangue tombera ? On partira alors en guerre avec le courage d’en déclarer le but : le vol. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Entre la démocratie et la barbarie, il y a 5 repas. »

Winston Churchill (1874-1965)

« La cruauté sera toujours présente en l’homme et s’éveillera dès que les conditions sociales y seront favorables. On le voit à travers les nombreux exemples contemporains, de l’Allemagne nazie au Rwanda et aux Balkans, en passant par la Tchétchénie. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre* publié en 2003

«La foi dans la bonté de l’humanité est perdue.

Les gens perdent leur capacité de gentillesse, de générosité, de considération d’affection, d’honnêteté, d’hospitalité, de compassion, de charité. »

Dmitry Orlov, dans son livre *Les cinq stades de l'effondrement*, publié en 2013

«Si l’on soulève la fine couche de civilisation, péniblement construite au fil des siècles, on découvre des êtres humains égoïstes, violents et cruels. Prenez une personne normale et mettez-la dans le froid, l’humidité, la faim et la soif, enlevez-lui son confort et ses habitudes, sa télévision, sa bière, son alcool, ses cigarettees et autres drogues, et vous allez vite voir le sauvage qui est en elle. Elle va d’abord manifester de l’énervement puis, très vite, de la violence ou un avilissement encore impensable quelques jours auparavant. Et si vous pensez que le fraternité et le lien social sont toujours là après des décennies de culture consumériste, hédoniste, narcissiste et égocentrique, vous risquez d’avoir de sacrées surprises. Une société encourageant l’assouvissement immédiat de nos moindres désirs et caprices ne peut, en cas de crise, que se transformer en une horde de psychopathes violents. On observe très bien, dans le cas d’effondrements d’Etats ou de révolutions, des comportements violents dont les gens ne se croyaient pas capables : massacres atroces, viols, pillages, tortures gratuites, enrôlement de force dans des milices, enfants-soldats. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

«Quels sont les lieux où ces personnes vont aller en premier ? Elles se rendront d’abord dans les supermarchés, les supérettes, les stations-service, ce qui engendrera une vague de panique. Ensuite, ces hordes de gens normaux devenus criminels vont piller les appartements et villas les plus voyants des quartiers riches (Neuilly à Paris, Uccle à Bruxelles, Cologny à Genève, etc.), puis des quartiers moins riches. Ensuite, elles vont sortir des villes pour piller les zones de banlieues pavillonaires, et enfin se rendre dans les campagnes, là où se trouve la nourriture. Une grande partie des habitants vont vouloir échapper à ces violences et vont essayer par tous les moyens de fuir les villes. Les transports publics vont rapidement être saturés puis incapables de fonctionner. Les routes seront d’immenses embouteillages où des violences éclateront. Beaucoup de gens affamés et énervés qui arrivent au même endroit en même temps, c’est une formule explosive ! Un nouvel exode va survenir, probablement plus massif et plus dramatique que ceux de 1940 en France et de 1945 en Prusse. Les lieux de villégiature comme Megève, Gstaad, Deauville, Saint-Tropez,Aspen, Beverly Hills, les Hamptons, etc., connus pour abriter des gens riches, seront vite une destination prisée pour ces hordes de pillards qui trouveront bien assez tôt l’idée de s’organiser en bandes pour plus d’efficacité. À ces bandes se joindront des recrues en tous genres, prêtes à obéir à n’importe quel ordre contre la promesse d’un repas quotidien. Ce sera la famine, il y aura des violences, des destructions, des morts, des maladies, des bandes de voleurs, des milicies privées s’emparereront du vide créé par l’impuissance de l’Etat, et ce, de manière très violente et très rapide.  »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

«Ce sera le grand retour de la religion et la généralisation des extrémismes. Certaines religions vont essayer de donner des explication simplistes à la crise et aux souffrances du monde. Il faudra faire attention aux groupes qui s’imaginent être le bras armé d’un dieu vengeur. […] Malheureusement, lorsque les temps sont durs, l’être humain a tendance à chercher un coupable, réel ou imaginaire. Celui-ci est souvent désigné parmi des minorités religieuses, ethnique, raciales, sociales ou comportementales. […] Il ne faut donc pas exclure des risques de persécutions massives, de nettoyage ethniques, voire de génocides. Le risque sera plus fort dans les sociétés fragiles, de diversité ethnique, socialement peu homogènes, et avec une culture raciste. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Dans les temps modernes, une petite différence de couleur de peau, de dialecte ou de religion a suffi à pousser un groupe de sapiens à en exterminer un autre »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Sapiens, une brève histoire de l'humanité*, publié en 2011

« Sans électricité, les hôpitaux et les cliniques, déjà saturées par le nombre de blessées, le manque de personnel soignant, le vol de matériel et de médicaments, ne pourront plus maintenir les soins intensifs ou tout ce qui requiert des machines. Beaucoup de patients von décéder après quelques semaines. Sans eau, l’hygiène des villes va s’effondrer : les toilettes ne se videront plus, les ordures s’accumuleront, les gens boiront de l’eau impropre à la consommation (contaminée par les déchets organisque et la masse de défécations qui vont s’accumuler), les cadavres des gens morts naturellement comme violemment ne seront plus évacués, le choléra recommencera à sévir. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Avec le stress et les privations, les systèmes immunitaires vont être affaiblis. Les maladies opportunistes, comme les virus, vont se propager rapidement et probablement tuer bien plus de personnes que tous les troubles et toutes les guerres. Il faut s’attendre, surtout dans les villes ou dans les camps de réfugiés, où la densité sera très forte, à des crises sanitaires et à des épidémies qui causeront la mort de millions de personnes.  »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« En juin 2001, le gouvernement des États-Unis a mis en oeuvre un exercice de simulation d’épidémie : l’opération Dark Winter. Il s’agissait de tester la résilience du système de santé et hospitalier américain en cas d’épidémie à l’échelle nationale. Les résultats montrèrent que tout le systèmme allait très vite s’effondrer. Dans la simulation, le virus en question n’a pas pu être contenu et, en quatre jours seulement, il s’était propagé au-delà des frontières, et allait provoquer le même chaos à travers le monde. C’est que développer un vaccin ou une cure prend du temps. Et, de toute façon, les hôpitaux seraient vite saturés par le manque de lits et de personnel soignant, les médecins se trouvant parmi les premiers malades. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Plus framatique encore, des pannes d’électricité trop longues, couplées à des ruptures d’approvisionnement en pétrole, pourraient gêner les procédures d’approvisionnement en pétrole, pourraient gêner les procédures d’arrêt d’urgence des réacteur nucléaires. Car (faut-il le rappeler) il faut des semaines, voire des mois de travail, d’énergie et de manutention pour refroidir et éteindre la plupart des réacteurs… […] Non seulement les instabilités géopolitiques et le réchauffement climatique menacent gravement le fonctionnement normal des réacteurs (terrorisme, conflits armés, manque d’eau pour le refroidissement, inondations, etc.), mais, en cas d’effondrement financier, économique puis politique des régions nucléarisées, qui pourra garantir le maintien en poste des centaines de techniciens et d’ingénieurs chargés de la simple exctinction des réacteurs ? »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

«La température a dépassé les 51 degrés (à l’ombre) en Algérie durant l’été 2018, tandis que le minimum nocture à Oman n’estp as tombé en dessous de 42 degrés sur un cycle entier de 24 heures. Deux ans auparavant, on mesurait 54 degrés au Koweït. A de telles températures, le corps humain ne fonctionne plus. Il détourne le sang vers les capillaires de la peau, rationnant les autres organes vitaux, le cerveau n’est plus alimenté. Le coeur pompe le sang jusqu’à épuisement. »

Aurélien Barrau, dans son livre *Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité*, publié en 2019

«Un réchauffement plus accentué, dont on voit les effets dès à présent, va aussi permettre à des parasites et à des insectes de se propager vers de nouvelles latitudes, ce qui augmentera ainsi le nombre de personnes exposées aux maladies véhiculées par les moustiques tropicaux (dengue, malaria). Cela va avoir des effets majeurs sur les récoltes et probablement même causer des crises sanitaires. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économique*, publié en 2011

« Au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre, la fonte de la calotte antarctique pourrait contribuer de 1 mètre à l’augmentation du niveau des océans, qui atteindrait ainsi 2 mètres en 2100. Une fonte totale des glaces de l’Antarctique et du Groenland élèverait le niveau des océans de 70 mètres. Une augmentation de 5 à 10 centimètres doublerait la fréquence des inondations côtières importantes, surtout en zone tropicale. De 10 000 à 20 000 îles pourraient être englouties au cours de XXIème siècle. Avec des températures augmentant de 4°C (+0,6°C sur tout le XXème siècle), la montée des eaux menacerait entre 470 et 760 millions de personnes qui deviendraient autant de réfugiés climatiques. 76 millions de personnes dans le monde, dont 5 millions d’Européens, connaissent aujourd’hui le risque d’une crue centennale (crue à probabilité de 1/100 par an). A la fin du siècle, il y aura une crue centennale… chaque année. 33 régions en Italie, dont Venise et la côte aux alentours de Catane, sont menacées de disparition d’ici à 2100. A Miami, les riches qui habitaient en bord de mer refluent vers les hauteurs autrefois réservées aux plus pauvres : les agents immobiliers tablent sur une élévation des eaux de 60 centimètres en 2060. Du coup, les prix de l’habitat au sud de la Floride ont baissé de 7,6 % en 2015. »

Sven Ortoli, dans son livre *Léger Vertige*, publié en 2018

« C’est lorsque le puits est sec que nous apprécions la valeur de l’eau. »

Benjamin Franklin (1706-1790)

« Avec des températures augmentant de 4°C (+0,6°C sur tout le XXème siècle), la montée des eaux menacerait entre 470 et 760 millions de personnes qui deviendraient autant de réfugiés climatiques. […] Seule certitude : les migrations associées au réchauffement climatique seront multipliées par 10 dans les 20 ans à venir. […] Selon les Nations unies, le réchauffement climatique conduira au déplacement de 150 millions de personnes en 250. »

Sven Ortoli, dans son livre *Léger Vertige*, publié en 2018

« Les gouvernements nomment ce grand phénomène de migration une “crise” alors que ce qui arrive depuis 2015 n’est que le tout petit début d’un grand mouvement qui va s’amplifier au cours du siècle ! Les projections pour 2050 avancent le chiffre de 200 millions de personnes déplacées en raison de facteurs climatiques (inondations, sécheresses, etc.) et bien plus si l’on compte toutes les autres raisons (guerres, épidémies, etc.). L’appareil politique paraît n’avoir aucune anticipation du long terme et montre à quel point il n’a pas été conçu pour cela »

Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, dans leur livre *Une autre fin du monde est possible*, publié en 2018

« Les catastrophe écologiques qui se préparent à l’échelle mondiale dans un contexte de croissance démographique, les inégalités dues à la rareté locale de l’eau, la fin de l’énergie bon marché, la raréfaction de nombre de minéraux, la dégradation de la biodiversité, l’érosion et la dégradation des sols, les évènements climatiques extrêmes… produiront les pires inégalités entre ceux qui auront les moyens de s’en protéger, pour un temps, et ceux qui les subiront. Elles ébranleront les équilibres géopolitiques et seront sources de conflits. L’ampleur des catastrophes sociales qu’elles risquent d’engendrer a, par le passé, conduit à la disparition de sociétés entières. C’est, hélas, une réalité historique objective. […] Lorsque l’effondrement de l’espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l’urgence n’aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l’Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice. »

Michel Rocard, Dominique Bourg et Floran Augagneur, en 2011

« Selon Harald Welze, psychologue social et spécialiste des lies entre l’évolution des sociétés et la violence, ces conflits sont amneés à s’amplifier et à se multiplier, car quelles que soient les causes, les humains, par la construction de fictions identitaires, trouvent toujours une justification pour s’entretuer. Même si les causes premières sont le manque de ressources, les déplacements de populations, les famines, les maladies ou les évènements climatiques extrêmes, les conflits armés peuvent prendre les apparats de conflits religieux ou de guerres de convictions. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Aujourd’hui, l’homme, avec l’arme atomique, est capable de détruire l’espèce humaine et nul frein spécifique ne peut nous assurer qu’il ne le fera pas. »

Edgar Morin, dans son livre *L'homme et la mort*, publié en 1951

« Il ne fait guère de doute que, dans le passé, ce que nous appelons l’intelligence et l’approche scientifique des phénomènes ont pu favoriser la survie. Il n’est pas évident que ce soit encore vrai aujourd’hui : nos découvertes scientifiques pourraient très bien nous conduire à notre destruction totale. »

Stephen Hawking, dans son livre *Une belle histoire du temps*, publié en 2005

« La mort des cellules est programmée (c’est ce qu’on appelle l’apoptose). “Nous autres civilisations, savon désormais que nous sommes mortelles”, disait Valéry. Et si la mort planétaire était, elle aussi programmée ? Certes, nous sommes libres d’utiliser l’énergie nucléaire pour des buts pacifiques uniquement, comme je viens de le dire. Mais la sagesse populaire ne dit-elle pas que “uand il y a une bêtise à faire, il y a toujours quelqu’un pour la faire” ? Nous sommes certainement libres de décider que l’autodestruction de notre espèce aura lieu dans cent ans ou trois mille nas (ce qui fait quand même une grande différence) mais il se pourrait qu’elle fût aussi inévitable à terme que notre propre mort. »

Jean Staune, dans son livre *Notre existence a-t-elle un sens ?*, publié en 2005

« Quand on dit “faire tomber la civilisation”, cela signifie détruire ce qui aujourd’hui fait exister la quasi-totalité des humains. Ce questionnement existentiel est certainement le plus fertile, parce qu’il nous fait tous sortir de notre zone de confort intellectuel et émotionnel, mais aussi le plus délicat et le plus angoissant. Si nous devons effectivement faire tomber la civilisation, il faut avant tout se rappeler qu’avant elle et le déploiement des rechniques à grande échelle, le nombre total d’êtres humains sur la planète plafonnait à 6 millions. C’est la capture d’énergie, grâce à l’agriculture puis aux hydrocarbures, qui a permis d’atteindre une population de bientôt 8 milliards d’humains. Nous avons là un énorme problème conceptuel : si nous devons faire tombre la civilisation et ses techniques, il est extrêmement probable (pour ne pas dire certain) que la capacité de la planète à faire vivre des humains fléchirait très rapidement. Ce qui veut dire (et c’est tabou dans les mouvements anticivilisation ou anticapitaliste) que, dans cette hypothèse, il faudra gérer une décroissance démographique très rapide, cataclysmique. Bien sur, un effondrement aura le même résultat à terme. La fin des approvisionnements en énergie et en ressources vont réduire nos capacités à épandre des engrais et deront chuter la productivité, ce qui aura un effet direct sur les rapports alimentaires. Comme cela est envisagé dans le rapport Meadows, la démographie finira par chuter également. »

Vincent Mignerot, dans une interview pour le magazine *Socialter* Hors-série n°5 : *Et si tout s'effondrait ?*, publié en Décembre 2018

« En effet, d’après ce qu’en disent certains experts, les conséquences du réchauffement climatique ont le pouvoir à elles seules de provoquer des catastrophes globales, massives et brutales qui pourraient mener à la fin de la civilisation, voire de l’espèce humaine. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« En vérité, le chambardement écologique pourrait mettre en danger la survie même de l’Homo sapiens. »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Sapiens, une brève histoire de l'humanité*, publié en 2011

«Tout au long de leur histoire, les humains ont souvent joué un rôle dévastateur sur la nature et la biodiversité. Ces activités néfastes provoquent une grave crise écologique, qui menace jusqu l’avenir de notre pesèce. Les humains pourraient s’éliminer eux-mêmes. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« La nature, comme on dit, ne fait pas de cadeau. Aucune espèce n’est à l’abri de l’extinction. Des millions d’espèces sont nées, ont vécu et ont disparu de la planète depuis les débuts de la vie terrestre. La vie a continué sans elle. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre*, publié en 2003

« La circulation des courants océaniques pourrait se modifier, comme elle l’a déjà fait par le passé, créant un risque d’anoxie (manque d’oxygène) dans les profondeurs océaniques. Si la couche anoxique atteint la surface des océans, là où la lumière pénètre, on assisterait alors à la prolifération de bactéries produisant de l’hydrogène sulfuré, un gaz connu pour détruire la couche d’ozone et rendre l’atmosphère irrespirable. Ces “océans de Canfield”, qui ont déjà existé dans l’histoire de la Tterre, anéantiraient l’essential de la vie marine et de la vie terrestre. Bien que cela ne constitue pour l’instant qu’une hypothèse, elle est tout de même prise très aux sérieux par certains scientifiques. Selon Dennis Bushnell, directeur de recherche à la NASA, il est même envisageable que cela puisse arriver avant 2100. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Chacune des étoiles de la galaxie tourne autour d’un axe situé dans la partie centrale. Les étoiles les plus intérieures effectuent une révolution complète en quelques millions d’années; Les plus extérieures, en quelques centaines de millions d’années. La même situation prévaut pour notre Voie lactée. Notre Soleil reviendra au point où il est aujourd’hui dans environ deux cents millions d’années. Qui peuplera la Terre en ces temps éloignés ? »

Hubert Reeves, dans son livre *Poussières d'étoiles*, publié en 2003

« Encore une fois, la vie est extraordinairement robuste. Selon toute vraisemblance, elle survivra, persistera et s’épanouira au-delà de la crise contemporaine. Toute la question pour ous, êtres humains, est de savoir si nous serons encore là, et combien d’espèces nous aurons entrainé dans notre naufrage. »

Hubert Reeves, dans son livre *Mal de Terre* publié en 2003

« Voici soixante-cinq millions d’années, un astéroïde fit disparaître les dinosaures mais, ce faisant, ouvrit la voie aux mammifères. De nos jours, l’humanité pousse maintes espèces à l’extinction. Elle pourrait même s’anéantir. Mais d’autres organismes s’en tirent fort bien. Rats et cancrelats, par exemple, connaissent leur âge d’or. Ces créatures tenaces réussiraient probablement à s’extraire des décombres fumants d’un Armageddon nucléaire, prêts à répandre leur ADN. Dans 65 millions d’années, peut-être, des rats intelligents nous sauront fré de la décimation opérée par l’humanité, de même que nous pouvons remercier aujourd’hui l’astéroïde qui a éliminé les dinosaures. »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Sapiens, une brève histoire de l'humanité*, publié en 2011

« Il ne faut pas oublier que même avec un arrêt total et immédiat des émissions de gaz à effet de serre, le climat continueraut à se réchauffer pendant plusieurs décennies. il faudrait plusieurs siècles, voire des millénaires pour envisager revenir aux conditions de stabilité climatique préindustrielle de l’Holocène. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« L’utopie a changé de camps, il est aujourd’hui utopiste celui qui croît que tout peut continuer comme avant. »